Publié dans Editorial

Résilience, l’option vitale !

Publié le vendredi, 11 février 2022

Le groupe égyptien Enara, l’Association Défi Madagasikara et l’Association Manampy ont mis sur pied un projet vital dénommé « Acqua-Kere Résilience » par une convention tripartite signée à Novotel, Ivandry Antananarivo, le lundi 7 février.
En déplacement en Egypte pour assister à la réunion du COMESA en novembre 2021, le Chef de l’Etat Rajoelina mit à profit son séjour dans la capitale égyptienne pour des contacts utiles. Et la démarche a porté ses fruits. Un projet d’importance vitale pour le pays notamment dans le Sud a pu être mis à flots.
Le choix du Enara ne relève pas du hasard. Le groupe égyptien Enara, connu en Afrique pour son expertise en matière de forage fonctionnant à l’énergie solaire, va contribuer à épauler le pays dans la lutte contre le kere, en général, et la sécheresse, en particulier, dans le Sud et cela pour la meilleure résilience de la population face aux vicissitudes de la nature.
Selon les termes de Andriamananoro Volanirina, présidente de l’Association Défi Madagasikara, une des signataires de « Acqua-Kere Résilience », le projet consiste « à améliorer l’accès à l’éducation de la population à travers la mobilisation et la formation communautaire ainsi qu’à offrir un appui à la santé communautaire, à l’assainissement et à l’abreuvoir ». D’aucuns ne nient qu’il s’agit-là de l’ensemble des besoins fondamentaux sinon vitaux de la population.
En outre, selon le Président directeur général du groupe Enara, Chérif Magby Elgabaly, « cette action entre dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) du groupe selon laquelle nous attribuons 5% de nos bénéfices annuels à des actions sociales dont cette coopération avec des associations malgaches », fin de citation ! Il va sans dire qu’une telle initiative louable, de surcroît, offrira une belle opportunité aux mouvements associatifs nationaux dans la réalisation de leurs objectifs tout en permettant aux paysans locaux d’améliorer leurs conditions d’existence.
La résilience, « l’aptitude d’un individu à se reconstruire et à vivre de manière satisfaisante en dépit des circonstances traumatiques », dixit Larousse, est le meilleur outil à mettre à la disposition des populations se trouvant dans des situations souvent difficiles. A la différence du terme « résistance », la résilience, vu à travers cette définition, a l’avantage d’avoir un accès à la stabilité psychologique de l’individu concerné et donc des actions à long terme et conduisant à une certaine sérénité d’esprit quelle que soit la complexité du problème. Tandis que la « résistance » dépend généralement de la condition physique de l’individu concerné. Evidemment, la résilience se conforte à partir d’éléments extérieurs mis à la disposition des individus cibles.
Le kere est un phénomène naturel causé par les conditions climatiques du milieu entre autres la sécheresse. Il se durcit ces trente dernières années dû à un autre phénomène naturel provoqué par le réchauffement climatique dont la responsabilité principale incombe à l’homme. Tous les régimes qui se sont succédé depuis l’époque coloniale ont tenté vainement remédier au kere frappant le Sud de la Grande île mais jusqu’ici, le fléau perdure.
« Acqua-Kere Résilence », la coopération tripartite entre des associations locales à vocation sociale plutôt sociétale avec des partenaires externes, entre réellement dans le cadre de la relance du pays qu’il faudra multiplier.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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